La petite bête verte

 

Peut-être que ta connexion est peu élevée...clique sur la flèche... et laisse le temps à la parole d'émerger...

 

La  " Présence " qui m'expanse...
Inspiré en avril 2003

LA  PETITE  BETE  VERTE

Elle se promène…
Sur mon genou

Tiens  ! Bonjour,
Qui es-tu ?

Je ne t’avais jamais vue !

Infatigable,
Elle va…
Elle vient…

Comment t’appelles-tu ?

Aucune référence
Connue dans ma tête
Face à cette petite bête

Verte comme le printemps
Tu sembles marcher
Indéfiniment

Où vas-tu ?
Que fais-tu ?

En voulant la déplacer……
Mon Dieu !
.................
Je l’ai tuée !!!!

De tant de fragilité
Je suis………sidérée !!!!

Mais,
Je t’ai à peine touchée,
Que déjà tu as succombé !

Je suis consternée……..
Atterrée…….
Si tristement peinée……

Je ne le voulais pas
Tu sais,
Oh ! Non !
Je ne le voulais pas

Intriguée,
Je voulais juste
De plus près t’observer !!!!

Elle était…
Si petite
Si fragile
Deux millimètres tout au plus

Mais,
Si belle !!!

Et,
D’un simple bout d’ongle
Même bien intentionné
Sa Vie j’ai arrêtée

Elle n’a pas résisté
Malgré ma dextérité

Je suis si triste…

Cet achèvement
Fait naître en moi
Plein de questionnements

……………..

Qu’il y a t-il autour de moi
De si petit
Que je ne vois pas ?
De si fragile
Que j’écrase sous mes pas ?

Pourrais-je imaginer
Un géant sur la terre parachuté,
De ses grands pieds m’écraser,
Sans même savoir que j’étais née
Juste pour respirer
L’espace que je m’étais octroyé ???

Je me sens…..pétrifiée !!!!!

Mon Dieu !
Je n’ose plus bouger !!!!!!!!
Que de vies autour de moi
Que je ne vois pas
Que je ne soupçonne même pas !

Mon inattention à mon entourage
Entraînerait-il tant de dérapage ?
Voire
Tant de saccage ????

Petite bête verte
A la vie si effémère
Merci d’avoir croisé mon chemin
Pour me réveiller sur mon destin

Comment vivre ?
Comment marcher ?
Comment être consciente
De toute l’Existence ???

Je la sens…

Si pleine…
Si dense……
Si immense…….
Que malgré ma bonne volonté
Quels désastres,
Je ne sens pouvoir éviter !!!

…………….

Par contre,
Petite bête verte
Tu éveilles en moi le désir
D’ouvrir mes sens plus à la Vie
Et d’apprendre à mieux respecter
Tout ce qui est à ma portée

Pourquoi d’un coup de pied
Ecraser l’araignée ?
Vraiment…
Va-t-elle m’agresser ?
Me manger ? me dévorer ? me tuer ???

Pourquoi un coup de pied
Dans une fourmilière acharnée ?
La nature n’est-elle pas là
Pour gérer, elle même, tous ces ébats ???

Pourquoi ce pied ravageur
Destructeur…
Qui s’abat
Sur tout ce qu’il n’aime pas ???

Et une souris,
Vraiment…
Que peut-elle bien me faire,
Une souris !!!!
Franchement !!
D’elle ne peut dépendre ma Vie !!!!

Et la mouche,
Qui fait la coquette
En se mirant
Dans la fenêtre  ?
Pourquoi ce torchon tueur
Arrête-t-il brusquement
Tout cet enchantement ???

Et l’escargot ???….

Et le crapaud ???……

Et le moustique ?…
Ah, oui ! C’est vrai,
Il pique !

……………

Mais….

Nous faisons tous deux
Partis de la Création

Il doit bien avoir une solution….

………….

Et si….

Et si………

Et si j’essayais de communiquer !

……………

Et si……

Et si………..

Et si j’essayais de lui parler
De lui demander
D’aller ailleurs s’épancher…

Je sens…

Je sens…….

Oui,

Je sens que çà pourrait marcher !

Et la loche ?…
Ne pourrais-je pas dans mon jardin
Lui réserver un petit coin ?

Mais,

N’est-ce pas la priver de sa liberté
Que d’ainsi la cloisonner ?

…………………

Mais,

C’est vrai !
Je me souviens……

La loche et mon jardin !!!

Il y a quelques années
Un joli potager, j’avais composé
Tomates, fraises et salades
Etaient plantées pour mon régal

Sans trop savoir pourquoi
J’eus soudain envie de leur parler !!
En secret dans ma tête
Un dialogue s’installât
Entre ces jeunes plants et moi

Je chérissais la tomate
De sa couleur rouge écarlate

Et pas la moindre maladie
Cet été-là n’entravât sa Vie
Elle devint grosse comme deux mains
Et pour le bien-être de mon corps
Me réservât un délicieux festin

Jour après jour
Je félicitais la salade
Qui grandissait en densité et étalage

Pas la moindre maladie
Pas la moindre feuille dévorée
Par quelques loches affamées

Il faut dire…

Il faut dire…
Qu’au moment de la plantation
Avec le capitaine des loches
J’eus cette conversation

Bonjour,
Monsieur le capitaine des loches
Ici,
Je viens de créer pour moi
Un joli potager
Et j’aimerais bien au cours de cet été
Pouvoir petit à petit m’en délecter

Je vous aime bien
Et ne vous tuerai point

Mais
Ici,
C’est mon jardin !
Et vous prie de tout mon cœur
De bien vouloir passer votre chemin
Et d’aller ailleurs
Faire votre propre festin !!!

Oui,

Je me souviens…..

C’est vrai que çà marche
De communiquer
Avec son entourage !!!!

De vive voix
Ou souffle du cœur
Peu importe…

Mais

Communiquer…

Communiquer……….

Qu’en j’y pense !
La liste est longue de mes méfaits
Que, par pure habitude irréfléchie
Je continue à perpétuer
Par simple peur irraisonnée !

Je me sens soudain ridicule…
D’agir ainsi à l’aveuglette

Merci gentille petite bête
Grâce à toi,
Je me sens un peu moins bête
Et devient plus alerte

…………

Mais

Oh ! Miracle !!!!

Une autre petite bête verte
Sur ma jambe se promène

L’avais-je bien écrasée ?
Est-ce la même
Ou sa sœur pareille ???

Merci,
Petite fée de ta présence

Merci,
De revenir avec ardeur
Réchauffer mon petit cœur

Promis,
Je ne te touche plus
Et te laisse vivre et aller
Vers ta simple destinée

Heureuse de t’avoir rencontrée

Merci,
D’avoir en cet instant
Pu m’éveiller un peu plus intensément

Et toi,

Cher Lecteur

As-tu vu la petite bête verte ?

Je te le souhaite,

……………………….....…Elle est vraiment très belle !

 

MNJ

L'oiseau
Le bouleau
La cime de l'arbre
Bizarre
Ciel venté